586 Roman (s) de (s) Terroir (s)

Pressés par le Lebech, de gros nuages déchirés couraient sur les galets de la plage des Ponchettes où venaient mourir de petites vagues à l'étrange éclat vert bronze. Malgré le mauvais temps, une femme et trois enfants - une fillette et deux garçons - s'affairaient sur les rochers de Rauba Capèu. Armés d'un crochet de fer, ils étaient en quête des précieux oursins - "lu alissoun" ou "li castagna de mar" comme on les appelle à Nice - qu'il fallait récolter pour aller les vendre au marché aux poissons s'ils voulaient survivre... Ainsi commence la saga des Vicoforte, une fresque romanesque qui nous entraîne dans les tribulations d'une famille piémontaise expatriée à Nice. On y découvre l'annexion du Comté, la chute de l'Empire, l'histoire bouleversante d'un amour perdu. des moments de désespoir. la Belle Epoque, la Grande Guerre, les Années Folles, des instants de bonheur volés au temps qui passe. la Deuxième Guerre mondiale, l'Occupation, la Libération, la recherche de l'oubli... Tous ces événements et bien d'autres encore se succèdent dans ce récit qui tient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page.

Tout au long d'une vie d'écrivain marquée par l'éclectisme, c'est au conte qu'Yvan Audouard est resté le plus fidèle. Depuis son village de Fontvieille, à l'ombre de son pigeonnier (qu'il n'a jamais confondu avec le moulin de son illustre voisin Alphonse Daudet), il s'est inventé une Provence plus belle que la vraie ; avec les histoires que ses amis et voisins venaient lui raconter il a tissé le fil de la vie des humbles, la légende de ceux qui n'en ont pas. Ses héros sont des boulangers et des taureaux, des santonniers et des bergers. A tous il a donné une voix qui ne se résume pas à leur accent chantant : elle est " à hauteur d'homme " (Albert Camus), elle parle de leurs souffrances et de leurs bonheurs, de la part d'éternité qui vit chez chacun. Cette édition, préparée par Françoise et Antoine Audouard, comprend la totalité des contes publiés en volume du vivant de l'auteur, ainsi que quelques inédits

Mélange de drôlerie, de tendresse et de sauvagerie, on ne peut que penser à Pagnol ou à La Guerre des boutons en lisant les souvenirs d'enfance de Max Stèque à Saint-Cézaire en Provence.Toutes les frasques et tours de couillon sortis de son imagination débordante et de celle de sa fine équipe sont ici rassemblés. Des mauvaises blagues dont le capélan (curé) fit les frais à l'explosion des pétards et autres fusées, abandonnés par les Américains, sans oublier toutes les aventures mettant en scène les personnages hauts en couleur de ce petit village : c'est tout le Saint-Cézaire de son enfance que fait revivre sous nos yeux Max Stèque pour notre plus grand plaisir.Avec sa verve habituelle, les pieds dans l'eau de la Siagne, à côté de sa tour, il nous offre là une vraie cure de jouvence. On se prend à rêver que l'on est assis à ses côtés sur les bancs de la communale en train d'échafauder un nouveau coup pendable, une nouvelle expédition de braconnage ou une partie de pêche à la truite. Et que l'on a de nouveau treize ansàAprès les succès de ses deux précédents ouvrages, Les Puits du souvenir et Le Maître des ruches, Max Stèque, instituteur aujourd’hui retraité et infatigable conteur, lance ce cri d’amour à sa rivière, son village, et ses habitants d’autrefois si pittoresques.